NONOSTANTE (93 min, Valerio Mastandrea)
Un homme passe ses journées à l’hôpital dans une sérénité apparente, sans trop de préoccupations. Hospitalisé depuis quelque temps, cette condition semble être pour lui la meilleure manière de vivre : à l’abri de tout et de tous, sans responsabilités ni problèmes d’aucune sorte. Il se sent réellement bien dans cet endroit, et même si certains compagnons de service se sentent emprisonnés, il estime, quant à lui, que l’on peut y goûter une liberté qu’aucun autre lieu ne pourrait offrir.
Cette précieuse routine se déroule sans heurt jusqu’à l’arrivée d’une nouvelle patiente dans le même service. Une femme agitée, révoltée, refusant d’accepter quoi que ce soit de cette situation, et surtout ces règles non écrites. Elle n’a aucune patience : elle veut quitter cet endroit, que ce soit en guérissant ou en se détériorant davantage. Elle veut vivre pleinement ou mourir, comme tant d’autres qui finissent par échouer en ces lieux.
Il est bouleversé par cette fureur, d’abord cherchant à s’en protéger, puis se laissant pénétrer par quelque chose qu’il ne comprend pas encore. Cette rencontre l’amènera à reconnaître qu’en choisissant d’affronter véritablement son cœur et ses émotions, aucun refuge n’est possible.