CONFIDENZA (136 min, Daniele Luchetti)
Pietro vit avec Teresa une passion tumultueuse. Après une énième dispute, elle lui propose une idée : « Raconte-moi quelque chose que tu n’as jamais dit à personne, » lui dit-elle, « confie-moi ce dont tu as le plus honte, et moi je ferai de même. Ainsi, nous resterons unis pour toujours. » Ils se sépareront, bien sûr, peu après. Mais une relation terminée est souvent le catalyseur de la suivante, surtout pour ceux qui cherchent sans cesse des confirmations. Ainsi, lorsque Pietro rencontre Nadia, il tombe instantanément amoureux de sa réserve, de sa douceur après tant de dureté. Cependant, quelques jours avant les noces, Teresa réapparaît miraculeusement. Et avec elle, l’ombre de ce qu’ils se sont avoué, presque comme un avertissement : « Prends garde à toi. » À partir de ce moment, la confidence échangée entre eux le suivra comme une menace : la bonne volonté repose sur la mauvaise conscience, et Pietro ne pourra jamais l’oublier. D’autant plus que Teresa revient sans cesse, toujours à l’heure de chaque croisée des chemins existentiels. Ou bien est-ce lui qui continue de la chercher ?
Après le succès international de Lacci et Scherzetto, Domenico Starnone ajoute une page puissante à son travail de fouille des ambiguïtés humaines et des relations. Avec un regard à la fois complice et détaché, et cette légèreté poignante que seules les grandes narrations possèdent, il nous raconte l’histoire d’un homme inadapté à lui-même et à ses propres ambitions. Mais en réalité, il nous parle de nous, de la fragilité du sol sur lequel repose la construction de notre identité.
(D’après le site de Giulio Einaudi Editore)